Alors que les entreprises se penchent sur leur raison d’être dans la dynamique lancée par l’adoption de la loi PACTE, les salariés français y voient avant tout un levier de décisions stratégiques dans l’intérêt du client.
Mardi 12 novembre 2019 – Le cabinet No Com, spécialisé dans le conseil aux entreprises notamment pour leur raison d’être, a dévoilé ce mardi 12 novembre les résultats du “Baromètre de la raison d’être”, une étude de référence sur le sujet, réalisée par l’Ifop en partenariat avec Tikehau Capital et l’ESSEC Business School.
L’enquête explore l’attitude des salariés selon trois axes majeurs : leur niveau de motivation et d’engagement à l’égard de leur entreprise ; leur perception de sa stratégie de communication ; et enfin, leur vision de l’enjeu de la raison d’être.
Les résultats de l’étude ont été révélés lors d’un petit déjeuner en présence de Pierre Giacometti et Alain Péron, cofondateurs de No Com, Thomas Friedberger, Directeur général de Tikehau Investment Management et Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur général du groupe ESSEC.
Florent Menegaux, Président du groupe Michelin, et Guillaume Pepy ex-Président du directoire de SNCF, étaient invités à commenter les résultats de l’étude.
L’entreprise, dernier bastion de confiance dans une société de la défiance.
Dans une société marquée par la méfiance envers les pouvoirs et les institutions, l’entreprise fait figure de refuge. Ainsi, 68% des salariés interrogés sont attachés à leur entreprise, 66% se disent fiers d’y appartenir, et 79% déclarent même l’aimer. L’enquête révèle également une forte conscience du rôle social de l’entreprise : 77% des salariés considèrent que leur entreprise joue, au-delà de son activité économique, un rôle important au sein de la société. 73% d’entre eux pensent que leur responsabilité, en qualité qu’employés est de défendre ce rôle.
Les dirigeants, attendus sur de nouveaux registres de prises de parole, au-delà de la seule performance financière.
Les salariés portent un jugement globalement positif sur la communication de leur entreprise en dehors de la communication interne dont la performance est mise en question. Une forte attente se cristallise autour de la prise de parole des dirigeants, souvent jugée trop rare, alors qu’elle est souvent appréciée. Les salariés attendent de ces prises parole qu’elles éclairent les choix stratégiques de l’entreprise en allant sur des terrains qui dépassent les seuls résultats financiers : plans de transformation, stratégie, responsabilité environnementale…
“Les salariés attendent du dirigeant qu’il incarne l’identité de l’entreprise. Ils jugent sans cesse de la cohérence entre le récit personnel du dirigeant et le discours qu’il porte au nom de l’entreprise. C’est cette cohérence qui construit la confiance.” analyse Alain Péron.
“La raison d’être de l’ESSEC est de former au leadership responsable de demain. Ce baromètre confirme que l’engagement de l’enseignement supérieur, et plus particulièrement des écoles de management, pour une société plus juste et plus responsable avec des managers engagés est nécessaire pour répondre aux défis de notre temps”, ajoute Vincenzo Esposito Vinzi, Directeur général du groupe ESSEC.
La raison d’être, un sujet prioritairement “business”.
Bien que récente, la thématique de la raison d’être bénéficie déjà d’un niveau de notoriété relativement significatif. Les salariés sont prêts à jouer le jeu et à s’engager dans cette démarche, mais restent attentifs à la sincérité de l’intention : 69% redoutent que ce soit avant tout “une opération de communication”. Pour éviter ce risque, ils nous rappellent que la raison d’être n’a de sens que si elle est étroitement liée à une stratégie business et si elle parle aux clients. 41% des salariés identifient le client comme un thème prioritaire. Pour eux, les vrais bénéfices de la raison d’être sont donc la fidélisation des clients et l’attraction de nouveaux talents.
Antoine Flamarion, co-fondateur de Tikehau Capital, précise : « La réflexion sur la raison d’être est l’occasion pour les entreprises de définir clairement leur rôle au sein de la société et de donner du sens à leur action. C’est essentiel pour assurer leur développement sur le long-terme. Cela leur permet aussi de fédérer leurs collaborateurs autour de valeurs et d’un projet commun. Dans le domaine de la finance, cette réflexion est d’autant plus importante à mener que l’utilité concrète des sociétés de gestion et fonds d’investissement pour l’économie est souvent mal comprise, alors qu’elles participent très largement au financement de l’économie et au soutien de projets entrepreneuriaux, apportant ainsi une contribution réelle à la société. ».
A propos de ce baromètre Pierre Giacometti conclut : “Sur la raison d’être comme sur les autres enjeux de communication de leur entreprise, les salariés expriment à la fois intérêt et exigence. Le chantier de la raison d’être n’a de sens que s’il permet de mettre en cohérence le discours et les actes et s’il est résolument orienté client.”
A propos de No Com
No Com est le cabinet de conseil en stratégie fondé par Pierre Giacometti et Alain Péron en 2008. Avec son équipe de conseillers expérimentés, le cabinet accompagne en France et à l’international les dirigeants de grandes entreprises privées et publiques dans la définition, le déploiement et la communication de leur stratégie et de leur raison d’être. No Com crée, pour les entreprises et leurs dirigeants, des récits qui transforment et favorisent l’innovation. Le cabinet a son siège à Paris et dispose d’une filiale à Madrid.